Effet d'annonce gouvernementale
Olivia Grégoire, depuis Bercy, à annoncé l'octroi de subventions pour 43 projets de création de commerce dans des communes rurales. En ciblant les communes sans commerce de proximité, cette initiative devrait jouer un rôle crucial dans le soutien aux zones moins desservies, offrant aux résidents locaux un accès plus facile aux biens et services essentiels.
Un commerce qui rouvre c’est un service de proximité en plus mais c’est aussi, et avant tout, un lieu de vie où tout le monde se retrouve et qui participe au renforcement de la cohésion sociale.
Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme,
Petit tour dans le rétro
Le 1er mars dernier, Olivia Grégoire et Dominique Faure, annonçaient le lancement du programme de reconquête du commerce rural, avec une enveloppe de 12 millions d’euros pour soutenir des projets d’implantation de commerces en zone rurale.
Le 15 juin dernier, lors de la présentation du plan France Ruralités, la Première ministre Elisabeth Borne avait présenté les 76 premiers lauréats du programme de reconquête du commerce rural, et annonçait la pérennisation de ce fonds sur trois ans pour un montant de 36M€. En déplacement à Mazangé, dans le Loir-et-Cher, pour inaugurer une épicerie solidaire et participative, premier lauréat du programme à ouvrir ses portes, la ministre Olivia Grégoire avait présenté les 105 nouveaux lauréats de la deuxième vague du programme. Aujourd’hui, on dénombre donc 224 lauréats pour un montant de 6,5 millions d’euros au bénéfice d’au moins 151 000 Français et répartis sur 72 départements.
"Plus de 21 000 communes ne disposent d’aucun commerce, soit 62% des communes françaises contre 25% en 1981
Ce déclin de la commercialité accentue certaines fragilités structurelles des communes rurales, augmente leurs pertes d’attractivité et accroit légitimement le sentiment de dégradation du cadre de vie. Elle conduit aussi à des difficultés d’accès à des paniers de services de la vie courante pour les habitants, avec un trajet routier de 10 minutes en moyenne pour se rendre à un commerce, cinq fois plus que dans des communes plus denses.
“ Un village où il y a de la vie, c’est un village qui attire des touristes et qui peut aussi être un terreau pour l’implantation d’entreprises."
Olivia Grégoire
On n'est jamais mieux servi que par soi-même ! 
L'absence et les fermetures de commerces dans les campagnes ne laissent pas indifférent, loin s'en faut, et parfois même, on prend le taureau par les cornes, parce que, pour certains, la fatalité n'est pas de ce monde. Parfois cela amène à des situations cocasses.
C'est ainsi qu'à Grand-Auvernée, cette petite commune de Loire-Atlantique, les habitants s'improvisent boulanger ou boulangère, en attendant l'arrivée du nouveau professionnel pour remplacer le départ de l'ancien, afin de ne pas être privés de pain. Les bénévoles se relaient chaque jour en attendant l’arrivée du nouveau patron, toujours en poste dans une autre boulangerie. L’acheteur n’a que 20 ans.
« Nous sommes heureux qu’un jeune que nous avons vu grandir fasse également son apprentissage ici (reprend la boulangerie). Nous en sommes très heureux »
Marie-France Joly, adjointe au maire.
Pour candidater, les porteurs de projet peuvent déposer un dossier de candidature directement sur la plateforme dédiée via le lien suivant : https://fondscommerce.anct.gouv.fr/
Pour plus d’information : https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/accompagnement-linstallation-de-commerces-en-milieu-rural-1058
